Relecture de l’éditorial : De Bonnat (Creuse) aux 24 Heures du Mans, Paul Petit revient sur sa vie à 300 km/h

A lire De Bonnat Creuse aux 24 Heures du
A lire De Bonnat Creuse aux 24 Heures du

Nous proposons un nouvel encart qui va s’additionner à notre revue de presse sur « l’automobile ».

Le titre troublant (De Bonnat (Creuse) aux 24 Heures du Mans, Paul Petit revient sur sa vie à 300 km/h) est parlant.

Le journaliste (identifié sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Voici lle « papier » en question :

C’est en ces quelques phrases que Paul Petit résume ses ambitions. Au tout début pourtant, le sport automobile n’était pas une évidence malgré un père – Pierre Petit – « à la carrière brillante », comme l’explique le jeune homme.
Avant de faire crisser les gommes et hurler les moteurs, Paul Petit s’est essayé à d’autres disciplines : « J’étais passionné de sport de manière générale. Je rêvais de devenir sportif professionnel ». C’est sur le tard, à 14 ans, que le Bonnachon fait ses premiers tours de roues. Il apprend le pilotage sportif sur le circuit familial de Mornay au volant d’une monoplace. Désormais, à 29 ans, Paul Petit est pilote professionnel… Non sans résultats : « En 2016, nous sommes vice-champions d’Europe de Lmp3 (*). En 2018, on est encore vice-champions d’Europe, mais en Lmp2 (*) cette fois ». 

(*Le Mans Prototype ou Lmp, une catégorie de voiture de compétition couverte, faisant partie de la famille des sport-prototypes. Les Lmp3 sont moins puissantes et performantes que les Lmp2)La voiture de la catégorie Lmp2 avec laquelle le pilote creusois décroche la seconde place du championnat European Le Mans Series en 2018. Photo Xynamic

Le nerf  de la guerre dans  ce milieu,  c’est le budget,  les sponsors… 

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Mais le début de sa carrière n’a pas été simple, il le reconnaît. Prenant part au championnat de France de Formule 4 à 18 ans en guise de première compétition, le pilote doit se frotter aux futurs cadors de la discipline. Les « Top Gun », comme il les appelle, et non des moindres. Pierre Gasly (actuel pilote de Formule 1) ou encore Sébastien Ogier (8 fois champion du monde de rallye) ont partagé l’asphalte avec le pilote creusois. « C’était compliqué au début. J’avais le rythme mais pas l’expérience de la compétition.

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Au fur et à mesure de la saison, les sensations arrivant, j’ai commencé à faire de bons résultats », relate Paul Petit.
Cela dit, il s’est vite rendu compte que le sport auto exigeait un certain apport financier pour aller plus haut. « Le nerf de la guerre dans ce milieu c’est le budget, les sponsors et l’argent… », analyse-t-il clairement.
Déjà intéressé par le marketing du sport et bien décidé à aller plus loin dans la discipline, Paul Petit doit contacter des mécènes :

Au final, je porte le plus beau projet du monde à mes yeux. Je démarche des partenaires pour vendre ma carrière sportive 

Dans cette discipline très exigeante en ressources financières, Paul Petit le reconnaît : « Je suis un petit budget ». Mais cette contrainte l’a toujours forcé à faire les bons choix, pour lui, pour sa carrière. Le jeune pilote n’a pas le droit à l’erreur. Mais il relativise : « Le sport auto, c’est une école de la vie », explique-t-il. Un milieu tellement intraitable sportivement et extra-sportivement, qu’on en ressort avec « un Bac + 15 en gestion de la vie ».

Garder la passion

Malgré tout, face à ce monde qui peut vite faire tourner la tête, le Creusois martèle l’importance de « garder la passion ». Un puits inexorable de détermination, mais surtout un phare dans la nuit quand les temps se font plus compliqués. « Quand on arrive dans le haut niveau, il y a beaucoup de paramètres extérieurs au sport qui entre en ligne de compte. D’où l’importance de garder ses yeux d’enfants pour garder en ligne de mire ses objectifs et aller plus loin », précise Paul Petit. D’autant plus dans un sport où l’on « perd plus que l’on gagne ».
Mais son ambition est claire : participer aux 24 heures du Mans et les remporter. La classique mancelle, il la connaît bien. Son père avant lui y a pris part plus d’une fois. Comme un passage de relais, Paul veut à son tour se frotter au double tour d’horloge sarthois.

Originaire de Creuse, le pilote Paul Petit décroche un podium aux 24 heures de Spa (Août 2021)

En attendant son heure, le jeune Creusois continue de rouler. Pensionnaire de différents championnats durant ces dernières années, il foule l’asphalte des plus grands circuits français et européens, le tout… accompagné de son premier fan, Oddy, un Golden retriever tout aussi passionné d’automobile que son maître. Il occupe également le petit écran puisque la chaîne l’Équipe fait fréquemment appelle à ses services pour commenter et apporter son regard sur les courses retransmises.

Le sport individuel  le plus collectif

Une vie à 300 km/h qu’il ne lâcherait pour rien au monde : « Je sais que j’ai de la chance de faire ce métier. Une chance que je suis allé chercher par mon travail. Je me plais réellement à faire carrière dans le sport auto ». Malgré les risques du métier auxquels il avoue ne pas réfléchir. Il préfère penser aux personnes derrière lui. « Le sport auto, c’est avant tout du partage. Une équipe, des partenaires, ingénieurs, mécanos qui travaillent pour faire rouler une bagnole. On ne voit que le pilote sur la piste. Mais lorsque l’on monte sur le podium, ce n’est pas seulement toi, c’est toute un team qui fait que tu es là. C’est le sport individuel le plus collectif ».
Malgré tout, il arrive à ce mordu de vitesse de freiner le rythme. Quand il n’est pas en déplacement, le pilote revient en Creuse pour être au calme. « Quand on est jeune, on a envie de voir du pays. Mais je suis toujours heureux de revenir ici. En même temps… Comment ne pas prendre plaisir à revenir ? »

 

Léo Candas

Bibliographie :

À travers l’Inde en automobile/41,Clicker Ici .

Le Grand Raid, première tentative de liaison automobile Le Cap-Terre de Feu,Ouvrage .

Livre des abréviations des francophones/Par domaines/Termes de l’administration française,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.

Programmation/Version imprimable,A voir et à lire. .