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Le titre (La maison d’arrêt de Nîmes confrontée à une invasion de punaises dans la buanderie) est évocateur.
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La maison d’arrêt de Nîmes est confrontée à une invasion de punaises dans la buanderie. À cela s’ajoutent la surpopulation et la chaleur. Les syndicats s’inquiètent des conditions de travail de plus en plus compliquées.
La maison d’arrêt de Nîmes est confrontée depuis quelques semaines à une invasion de punaises. » Nous avons dû fermer la buanderie », confirme David Dehaye, secrétaire local adjoint de l’Ufap Nîmes. Selon nos informations, un camion frigorifique est arrivé ce week-end et tout est mis en œuvre pour mettre fin à cette invasion (1). « Les punaises peuvent se propager à une vitesse phénoménale. C’est très compliqué à contenir. Et on ne veut pas que cela se propage comme à la prison de Perpignan » (2), insiste le représentant du personnel. Après les rongeurs qui parcouraient déjà quelques cellules, ce sont donc les punaises de lit qui sont arrivées. » Tout a été nettoyé dans les quelques cellules concernées, le mobilier a été changé. On pensait que les punaises avaient été éliminées, décrit l’élu de l’Ufap. Mais on ne savait pas qu’il y en avait dans la buanderie. » Tout le personnel craint ce fléau, susceptible de toucher les détenus, les surveillants mais aussi les familles qui amènent ou récupèrent le linge.
Le contexte est toujours aussi compliqué à Nîmes. Ce lundi 7 août, selon l’Ufap, le taux d’occupation des cellules était de 225 %. » Nous avons 60 matelas au sol sur 151 cellules, décrit David Dehaye. Il y avait en début de semaine, 425 détenus pour 200 places (hommes et femmes). « Les conditions de travail sont compliquées ».
» Quand on ouvre des cellules, ce sont des fours »
La chaleur dans les cellules et les coursives est très élevée, rapporte Fatima Mohane (syndicat CDFT). Selon les représentants du personnel, la température dépasse les 40 degrés. « Quand on ouvre des cellules, ce sont des fours, décrit Fatima Mohane (CFDT). Des détenus ne reçoivent pas assez de bouteilles d’eau, selon la syndicaliste. Et il y a des conflits que nous le personnel, nous devons gérer seul. Nous sommes usés et parfois on craque. « » On a un peu plus d’arrêts maladie que d’habitude, confirme David Dehaye, l’élu de l’Ufap. Et nous avons aussi constaté que beaucoup de collègues ont demandé à partir de la maison d’arrêt de Nîmes. Et ça c’est nouveau. Pour la rentrée, en septembre, nous avons une dizaine de départs mutations à la demande du personnel. Il faut peut-être se poser des questions »
(1) Contactée, la directrice de la maison d’arrêt a précisé qu’elle n’avait pas obtenu l’autorisation de communiquer
(2) À Perpignan, la prison a dû faire face à une prolifération des punaises de lit. 60 % des cellules ont été infestées, selon l’Ufap Nîmes.
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